miércoles, 27 de enero de 2016

Biographie d'Émile Zola


Émile Édouard Charles Antoine Zola 
naît le 2 avril 1840 à Paris, au 10, rue Saint-Joseph, il était le chef de file du naturalisme. Émile Zola s’efforça d’appliquer la rigueur scientifique à l’écriture du roman. Ancré dans la France du second Empire, régime qu'il détestait, son cycle romanesque des Rougon-Macquart brosse une fresque phychologique et sociale inégalée dans la littérature francaise. Il fut aussi un ardent combattant pour la justice et la vérité, lors de l'affaire Dreyfus, qui déchira la France de la IIIe République. À Aix, se lie avec Paul Cézanne. Revient à Paris avec sa mère. Échec au baccalauréat (1859) et abandon des études. Entre en 1862 chez Hachette ; y passe d'un emploi subalterne à la direction du service publicité.
Publie les Contes à Ninon (1864), puis son premier roman, La Confession de Claude (1865). À partir de 1866, collaboration à plusieurs journaux, critique littéraire et artistique : admiration du réalisme d'Édouard Manet (Mes Haines, 1866).

Après Thérèse Raquin (1867) et Madeleine Férat (1868), conçoit la série des Rougon-Macquart dès 1868 mais n'en lance la publication qu'après la chute de Napoléon III : le cycle des Rougon-Macquart devient l’histoire naturelle et sociale d'une famille sous le second Empire. Mariage avec Alexandrine Meley (1870). Parution de la Fortune des Rougon (1871) ; le Ventre de Paris (1873). Attentif à la vie quotidienne et à la détresse jusque dans les classes inférieures de la société, l’auteur est accusé de se complaire dans l’ordure.

Scandale et triomphe de l'Assommoir (1877), qui installe Zola dans la position de maître du naturalisme – et dans l’aisance matérielle. Achète une maison à Médan (1878) et y reçoit ses disciples. Intense activité critique pour promouvoir l’esthétique naturaliste (le Roman expérimental, 1880). Suite des Rougon-Macquart : Nana (1880), Pot-Bouille (1882), Au bonheur des dames (1883) et consécration avec Germinal(1885)… Achèvement de la série des Rougon-Macquart (1893), avec une certaine lassitude. Liaison avec Jeanne Rozerot, une lingère au service de sa femme ; elle lui donne deux enfants : Denise (1889) et Jacques (1891).
Retour au journalisme politique et engagement décisif dans l'affaire Dreyfus. Zola publie à la une de l'Aurore une lettre ouverte au président de la République. Condamné pour diffamation, il s'exile à Londres pour se soustraire à la prison. Il écrit encore La Vérité en Marce (1901) en faveur de la réhabilitation du capitaine Dreyfus.

martes, 26 de enero de 2016

Du jeune homme pauvre au romancier expérimental

Émile Zola naît à Paris d'une mère beauceronne et d'un père vénitien, ancien officier d'artillerie devenu ingénieur, installé en France pour échapper à la domination autrichienne. Il grandit à Aix-en-Provence, où son père doit diriger les travaux d'un barrage de retenue et d'un canal destiné à alimenter en eau la ville d'Aix. Après la mort de son père, des complications d'une pneumonie qui l'a saisi sur le chantier du canal, sa veuve est spoliée par d'habiles hommes d'affaires et se débat sans succès, pendant plus de dix ans, dans le règlement des affaires de la Société du canal Zola. La famille sera désormais dans la gêne matérielle.
Orphelin de père à 7 ans, Zola connaît une jeunesse à la fois pauvre et libre, marquée par son amitié avec Paul Cézanne. Après avoir échoué à son baccalauréat, il rejoint Paris avec sa mère. Sans diplômes ni emploi stable, il ne connaît de cette vie littéraire pour laquelle il se sent fait que les mécomptes de la bohème.

lunes, 25 de enero de 2016

Une carrière du Journaliste


Le 31 octobre 1862, Émile Zola est naturalisé français. Ayant tiré au sort un bon numéro et, au surplus, étant fils de veuve, il ne fera pas de service militaire. Avant 1870, il collaborera à l'Événement, au Figaro, àla Tribune, au Gaulois, au Rappel, à la Cloche. Dès ses premiers articles, il exprime son souhait de voir la littérature adopter la rigueur méthodologique des travaux scientifiques.

En 1865, Zola rencontre Gabrielle Alexandrine Meley, qui devient sa maîtresse et qu'il épouse le 31 mai 1870. Il découvre les Goncourt avec Germinie Lacerteux, lit Taine et Balzac, reçoit le jeudi soir, dans son logement du boulevard Montparnasse, ses amis aixois : Cézanne, mais aussi Baille, Marius Roux, le sculpteur Philippe Solari. Un modeste emploi à la Librairie Hachette, où le sert son intuition de ce qui deviendra la publicité, lui permet de se lancer dans le journalisme.

domingo, 24 de enero de 2016

Ses premiers romans



Zola commence par des œuvres d'inspiration romantique (Contes à Ninon, 1864 ; la Confession de Claude, 1865 ; le Vœu d'une morte, 1866). Prenant parti pour les impressionnistes dans ses critiques d'art (Mon Salon, 1866 ;Édouard Manet, 1867), il annonce ce qui ne s'appelle pas encore le « naturalisme », avec son roman Thérèse Raquin (1867) – première esquisse de l'arbre généalogique des Rougon-Macquart et de la fascination pour les « modèles » biologiques.
En 1869, la lecture du Traité philosophique et physiologique (1847-1850) du Dr Prosper Lucas (1805-1885) et de l'Introduction à l'étude de la médecine expérimentale (1865) de Claude Bernard détermine son orientation.

Le cycle des Rougon-Macquart

Très tôt, l'exemple de Balzac et de la Comédie humaine porte Zola à imaginer un système, qui repose sur deux idées maîtresses:
– la psychologie de l'homme est influencée par le milieu naturel dans lequel il vit ;
– la méthode expérimentale établie par Claude Bernard dans le domaine de la médecine peut être appliquée en littérature.

Émile Zola, Nana
Zola projette un cycle retraçant la vie d'une famille française sur cinq générations : les Rougon-Macquart – Histoire naturelle et sociale d’une famille sous le second Empire ; les vingt romans en sont écrits et publiés au rythme d’environ un par an de 1871 à 1893. Le succès de l'Assommoir fait de Zola un romancier reconnu et comblé, largement à l'aise financièrement. La suite compte notamment Nana (1880) et la Bête humaine (1890), mais surtout Germinal (1885).

sábado, 23 de enero de 2016

L'expansion de son projet naturaliste

Parallèlement à son œuvre romanesque, Zola joue aussi un rôle dans l'histoire du théâtre, influençant Antoine, le fondateur du Théâtre-Libre. Par son œuvre critique (le Roman expérimental, 1880 ; les Romanciers naturalistes, 1881 ; le Naturalisme au théâtre, id.) et auprès de tous les écrivains qui aiment à se retrouver dans sa maison de Médan (les Soirées de Médan, 1880), il devient le principal théoricien du naturalisme.
Au fur et à mesure qu'il est amené à préciser sa doctrine, il élargit ses ambitions. En effet, selon Zola, le naturalisme doit être un engagement dans le monde moderne, une prise de position sur tous les grands problèmes de l'époque. Séduit par les théories socialistes de Fourier et de Guesde, l'écrivain estime indispensable de participer à l'éducation de l'individu pour mieux l'insérer dans la collectivité. Dans cette perspective, il écrit le cycle des Trois Villes(Lourdes, 1894 ; Rome, 1896 ; Paris, 1897), choisies comme symboles d'une civilisation en pleine mutation, guidée par les « grandes espérances » de la science, à laquelle l'Église elle-même tente de s'adapter.
Dès l’origine, l’œuvre d’Émile Zola revêt une dimension contestataire mais aussi théorique. L’écrivain, fort de sa première expérience professionnelle au service de l’éditeur Hachette, connaît l’utilité de la publicité et même du scandale pour fixer les lecteurs. L’activité qu’il déploie dans le journalisme lui assure une position dans la vie artistique et littéraire, qu’il consolide en appuyant ses romans sur des principes formels nouveaux.

viernes, 22 de enero de 2016

Résumé de Nana



Née en 1852 dans la misère du monde ouvrier, Nana est la fille de Gervaise et de Coupeau dont l’histoire est narrée dans L'Assommoir. Le début du roman la montre dans la gêne, manquant d’argent pour élever son fils Louiset qu’elle a eu à l’âge de seize ans d'un père inconnu, elle se prostitue, faisant des passes pour arrondir ses fins de mois. Ceci ne l’empêche pas d’habiter un riche appartement où l’un de ses amants, un riche marchand de Moscou, l’a installée. Son ascension commence avec un rôle de Vénus qu’elle interprète dans un théâtre parisien : elle ne sait ni parler ni chanter, mais son déhanchement affole tous les hommes, qui rêvent de la posséder. C’est le cas notamment de Muffat, haut dignitaire de l’Empire, pourtant homme chaste et d’une grande piété, que Nana ruine et humilie tout au long du roman. Muffat n’est pas la seule de ses victimes : d’autres sont conduits à la ruine, en particulier Steiner, se suicident (Georges Hugon, Vandeuvres), volent (Philippe Hugon), deviennent des escrocs (Vandeuvres).


Elle se met néanmoins un moment en ménage avec un homme qu’elle aime, le comédien Fontan, un homme violent qui finit par la battre, la tromper et la mettre à la porte. Elle se met alors à côtoyer la prostituée Satin, avec qui elle entretiendra une liaison (Satin s'installera chez elle, dans l'hôtel acheté par le Comte Muffat pour Nana). Après avoir épuisé toutes ses économies, elle acceptera la manne financière proposée par Muffat qui désire par-dessus tout en faire sa maîtresse. Cette liaison le mènera au bouleversement total de son être, de ses convictions dévotes, son comportement probe et ses principes intègres, il s’abaissera à une humiliation inhumaine et une complaisance révoltante, contraint d’accepter les moindres caprices de Nana qui lui fait subir les pires infamies jusqu’à lui faire accepter la foule d’amants qu’elle fréquente (n'oublions pas Satin : même si Nana se borne à dire que « cela ne compte pas », elle représente l'humiliation suprême pour Muffat, puisque les deux femmes méprisent les hommes en s'en moquant ; un soir, Nana renvoie même Muffat sur ordre de Satin), alors qu’il n’exigeait d’elle que fidélité en échange de la fortune et de l’honneur qu’il lui sacrifie.





Nana atteint le sommet de sa gloire lors d’un grand prix hippique auquel assistent Napoléon III et le tout-Paris, remporté par une pouliche qui porte son nom. Tout l’hippodrome crie « Nana », dans un délire tournant à la frénésie. Puis, après avoir peu à peu rejeté tous ses amants, elle quitte Paris, sans doute pour laRussie. Plus personne ne sait rien d’elle, jusqu’au moment où elle regagne la capitale. Atteinte de la petite vérole par l'intermédiaire de son fils, Nana meurt peu de temps après à 19 ans, Vénus est alors dévisagée et entourée de personnalités du théâtre, au moment où l’Empire déclare la guerre à la Prusse

Introduction du livre "Nana"



Nana est un roman d’Émile Zola publié par Georges Charpentier en février 1880, le neuvième de la série les Rougon-Macquart, traitant du thème de la prostitution féminine à travers le parcours d’une lorette puis cocotte dont les charmes ont affolé les plus hauts dignitaires du Second Empire. Le récit, présenté comme la suite de L'Assommoir, est d'abord publié sous forme de feuilleton dans Le Voltaire du 16 octobre 1879 au 5 février 1880, puis en volume chez Charpentier, le 14 février 1880.



L’histoire commence en 1868 et dépeint deux catégories sociales symboliques, celles des courtisanes et celles des noceurs. Zola, chef de file du mouvement naturaliste, montre la société telle qu’elle était mais choisit aussi ce sujet scandaleux car il fait vendre, 55 000 exemplaires du texte de Charpentier étant vendus dès le premier jour de sa publication. Le personnage de Nana a surtout été inspiré à Zola par Blanche D'Antignymais le romancier y a aussi mis des éléments de Valtesse de La Bigne, Delphine de Lizy, Anna Deslions,Hortense Schneider et Cora Pearl dont il a étudié la vie.