Parallèlement à son œuvre romanesque, Zola joue aussi un rôle dans l'histoire du théâtre, influençant Antoine, le fondateur du Théâtre-Libre. Par son œuvre critique (le Roman expérimental, 1880 ; les Romanciers naturalistes, 1881 ; le Naturalisme au théâtre, id.) et auprès de tous les écrivains qui aiment à se retrouver dans sa maison de Médan (les Soirées de Médan, 1880), il devient le principal théoricien du naturalisme.
Au fur et à mesure qu'il est amené à préciser sa doctrine, il élargit ses ambitions. En effet, selon Zola, le naturalisme doit être un engagement dans le monde moderne, une prise de position sur tous les grands problèmes de l'époque. Séduit par les théories socialistes de Fourier et de Guesde, l'écrivain estime indispensable de participer à l'éducation de l'individu pour mieux l'insérer dans la collectivité. Dans cette perspective, il écrit le cycle des Trois Villes(Lourdes, 1894 ; Rome, 1896 ; Paris, 1897), choisies comme symboles d'une civilisation en pleine mutation, guidée par les « grandes espérances » de la science, à laquelle l'Église elle-même tente de s'adapter.
Dès l’origine, l’œuvre d’Émile Zola revêt une dimension contestataire mais aussi théorique. L’écrivain, fort de sa première expérience professionnelle au service de l’éditeur Hachette, connaît l’utilité de la publicité et même du scandale pour fixer les lecteurs. L’activité qu’il déploie dans le journalisme lui assure une position dans la vie artistique et littéraire, qu’il consolide en appuyant ses romans sur des principes formels nouveaux.
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